Que de questions sans réponse!

Bien le bonjour tout le monde!

Aujourd’hui, je désire vous entretenir d’une préoccupation assez particulière. Une préoccupation qui, je l’avoue, m’a empêché de dormir la nuit dernière. Non pas que je m’apitoie sur mon sort, vous me connaissez assez bien pour savoir que ce n’est pas dans mes habitudes. Bien au contraire!

Toutefois, je ne cesse de penser à certaines réalités qui me dépassent. Des réalités qui se réfèrent à des questions sur des évènements de jadis. Pour quelles raisons, mon père évite-t-il de discuter avec moi du recours légal que nous avions entrepris, mes parents et moi, contre la Dow Chemical? Cette entité est l’entreprise qui racheta de la faillite la tristement célèbre Richardson-Merrell au début des années 1980. Pourquoi ne veut-il pas me donner raison lorsque j’affirme que nous étions allés à Philadelphie, et ce, dans l’optique de défendre mes droits? Pourquoi lui est-il si difficile de reconnaitre que le montant qui me revenait de plein droit a été donné, non pas à moi, mais plutôt à une autre victime de la Thalidomide? En bref, pourquoi est-il si ardu que mes droits soient reconnus?

Oui, je le sais bien. J’avoue que je suis tout de même privilégié. J’ai eu la chance de faire des études universitaires, ma santé est excellente et ma qualité de vie est tout de même remarquable. Mais, n’empêche que c’est un autre qui a obtenu le dédommagement qui me revenait en 1984. C’est ce type qui, à mon grand étonnement, se retrouva sur un pamphlet d’une certaine association qui avait pour mission de promouvoir les droits des victimes de la Thalidomide. Un pamphlet sur lequel il osait demander la charité au peuple.

Je pense à cet évènement car j’aurais pu être en mesure d’aider une de mes amies, une femme extraordinaire, dans la réalisation d’un projet de grande envergure et dans lequel j'occupe une place de choix. Si j’avais eu ledit montant, comme je m’attendais d’avoir, j'aurais pu contribuer à la réalisation dudit projet. Pour l’instant, nous devons trouver les fonds nécessaires par d’autres moyens.

C’est dans une situation semblable que mes nombreuses questions demeurent sans réponse. Mais, il y en a une qui me revient sans cesse: «Pourquoi aviez-vous gardé ce silence une fois que le plan machiavélique des avocats, dont je terrais leurs noms afin de m’éviter des poursuites au civil, a été dévoilé au grand jour?» Il aurait été bien d’entendre mon père me dire ces quelques mots: « Rolland, habille-toi! Nous retournons à Sept-Îles.»